Des proches du président ont laissé fuiter dans les médias les mesures qu’envisage de prendre Macron, s’il est élu en 2022 : fusion du ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports avec ceux de la Culture et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, suppression du CAPES, « fin du recrutement à vie » dans l’Éducation nationale. Les équipes de Macron lâchent cette bombe un mois après la grève massive du 13 janvier et au moment où les personnels se mobilisent dans les départements face aux suppressions de postes et de classes prévues pour la rentrée.
Le président Macron veut expérimenter à Marseille la casse de l’Ecole publique et la destruction des statuts
Présentant le 2 septembre son plan pour le Grand Marseille, le président de la République a annoncé un statut dérogatoire spécial pour 50 écoles marseillaises dès la rentrée 2022. Dans ces écoles, les directeurs choisiront les enseignants et disposeront d’une large autonomie pour adapter les horaires, les rythmes scolaires avec la participation « d’acteurs extrascolaires ».
Réaction de la FNEC FP-FO suite aux annonces du ministre sur son Grenelle
A la veille d’une rentrée qui s’annonce difficile et chaotique, le ministre Blanquer a fait des annonces sur son Grenelle et la prétendue revalorisation des personnels de l’Education nationale.
Les personnels refusent la dégradation des conditions du travail, la casse du statut et de l’Ecole Publique ! Le ministre doit recruter !
Les personnels sont confrontés quotidiennement au manque de remplaçants et à l’application du nouveau protocole Blanquer qui prévoit de renvoyer les élèves chez eux lorsqu’un enseignant absent n’est pas remplacé.
Comme l’indiquait le SNUDI-FO dans son communiqué du 23 avril : « Pour le SNUDI-FO, il est inadmissible que les collègues doivent accueillir les élèves des collègues absents faute de remplaçants. Il est tout aussi inadmissible de renvoyer les élèves chez eux ! Le ministère doit donc recruter immédiatement ! »
Directeurs, adjoints, AESH… Nous sommes tous concernés par le projet de loi Rilhac ! Il ne doit pas être voté, il doit être abandonné !
C’est un fait : d’année en année, et encore plus avec la crise sanitaire et ses multiples protocoles, les conditions de travail des directeurs d’écoles deviennent intenables !
La réponse de l’Etat se caractérise par le projet de loi Rilhac créant la fonction de directrice ou de directeur d’école voté à l’Assemblée Nationale en 1ère lecture le 24 juin 2020, puis au Sénat le 10 mars 2021. Est-il de nature à améliorer les choses ? C’est tout le contraire !