Une nouvelle fois depuis maintenant 22 mois lors des réunions de CHSCT-Académique extraordinaire, nous dénonçons la politique du gouvernement, synonyme d’un total désengagement de l’Etat en ce qui concerne la sécurité des salariés, alors que le président comme les ministres multiplient les « petites phrases », parfois grossières, de polémique qui visent à masquer la dislocation de l’hôpital public, résultat des décennies de remise en cause du droit à la santé.
Quiconque est allé ces derniers temps dans les urgences d’un hôpital ou même dans un autre service sait très bien ce qu’il en est de ce discours d’auto-satisfaction d’Emmanuel Macron.
Le comble est atteint avec la promotion de l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, comme chevalier (sic) de la Légion d’Honneur … Rappelons entre autres méfaits que de son arrivée au ministère au début de la pandémie, le stock stratégique d’Etat est passé de 730 millions de masques à 110 millions.
Rappelons aussi que le CHSCT Académique de mai 2020 a adopté un avis à l’unanimité demandant à Madame La Rectrice une enquête sur la disparition du stock de masques prévus dans chaque académie pour faire face à une pandémie. Nous l’attendons toujours … Y aurait-il des choses à cacher ?
Concernant le problème du matériel, le premier ministre nous déclare maintenant qu’il va doter les personnels de l’Education Nationale de masques chirurgicaux et, si on lui dit, il ira même jusqu’à fournir des masques FFP2 …
De qui se moque-t-on ? Voici près deux ans que nous demandons ce matériel et ces gens-là, qui sont censés diriger le pays et qui font des leçons de morale à tout le monde et en particulier aux salariés du public et du privé qui ont assumé seuls et contre vents et marées le fonctionnement de tout ce qui était vital dans ce pays, nous font ce type d’annonce à 100 jours de l’élection présidentielle.
Personne n’est dupe, d’autant plus que dans le même temps, les auto-tests ne sont fournis ni aux enseignants, ni aux parents, les fermetures de classe et de postes dans les écoles, collèges et lycées sont planifiées pour septembre 2022, les remplaçants manquent par milliers, les listes complémentaires des concours ne sont pas utilisées, le recrutement de précaires, mais aussi de retraités (sic) est annoncé, les directeurs et chefs d’établissement sont au bout d’une semaine dans le même état de fatigue qu’ils étaient avant les congés de fin d’année …
Enfin, alors que les milliards de profit coulent à flots pour les entreprises et les actionnaires et pas seulement celles produisant les vaccins, aucune revalorisation du point d’indice n’est prévue, aucune prime de risque n’a été donnée aux personnels de l’EN, même les 100 euros pour soi-disant compenser la flambée des prix de l’énergie ne sont toujours pas versés aux collègues qui y ont droit, en particulier les AESH.
Pour conclure, nous refusons de nouveau que nos gouvernants se comportent comme Big Brother et nous fassent des leçons de morale sur notre façon de vivre : nous avions déjà dénoncé les courriers aux personnels les enjoignant de ne plus prendre leur café ou leur repas ensemble ; nous dénonçons de nouveau et avec force le retour de ces oukases émanant de gens qui passent leur temps à déclarer « faites ce que je dis, pas ce que je fais » !
La crise sanitaire perdure depuis deux ans maintenant et a fait beaucoup de dégâts psychologiques : la convivialité au travail est une réalité indispensable de la vie sociale.
Les collègues sont des adultes responsables et sont capables d’agir et d’adapter leurs comportements aux situations en toute liberté sans que de telles interdictions soient prononcées.
Par contre, nous demandons l’arrêt immédiat des formations PPCR : les constellations, les évaluations d’établissements et d’écoles, procédures plus que nuisibles à la santé des personnels ; et l’arrêt de toute pression administrative exercée par la hiérarchie sur les directeurs et chefs d’établissement.