Motion de 30 professeurs des écoles réunis par le SNUDI-FO 37 en RIS mercredi 4 novembre

Les professeurs des écoles réunis avec le SNUDI-FO en ce mercredi 4 novembre veulent exprimer leur colère face à la désinvolture du ministre de l’Education Nationale qui a multiplié les ordres et contrordres jusque la veille de reprise du lundi 2 novembre, annulant ainsi la majeure partie de l’hommage à Samuel Paty, lâchement assassiné parce qu’il faisait son métier.

Comment comprendre ces tergiversations du Ministre jusqu’à 2 jours avant la rentrée ? Quel mépris pour les personnels ! Nous sommes atterrés !

Ce qu’a fait le Ministre de l’Education Nationale est ignoble et indigne.

Nous constatons que notre statut est en grand danger. Le respect dû aux enseignants est perdu.

Nous exigeons que dorénavant la République nous protège vraiment par l’application effective et simple de l’article 11 de la Fonction Publique (protection fonctionnelle) au moindre incident.

Nous demandons le respect de notre autorité et de notre liberté pédagogique.

Par ailleurs, il nous est demandé d’appliquer un énième protocole également imposé à quelques heures de la rentrée. Ce protocole encore une fois inapplicable ne protège personne si ce n’est le Ministre. Comment comprendre que les effectifs des classes soient plus chargés qu’en mai et juin quand l’épidémie était maîtrisée alors que le virus circule aujourd’hui très activement ?

Nous demandons une réelle protection des personnels et des élèves avec notamment un allègement des effectifs.

Nous avons pris connaissance de l’appel intersyndical et appuyons cette demande de recrutement massif immédiat d’enseignants notamment par la liste complémentaire du concours.

La formation par constellations doit immédiatement être abandonnée !

Enfin, alors que le Grenelle du Ministre ne prévoit aucune revalorisation en 2021 pour la majorité des personnels, et qu’il nous est imposé de rester en première ligne, nous exigeons une augmentation de nos salaires comme les personnels soignants l’ont obtenue, à savoir 183 euros et le rattrapage de la perte de pouvoir d’achat subie depuis 2000, soit 20% d’augmentation de la valeur du point d’indice, sans contrepartie.

Nous demandons une initiative nationale dans l’unité des organisations syndicales pour faire aboutir ces revendications.

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