Compte-rendu du conseil de formation du 22 novembre 2018

Un conseil de formation sous tension

Il devient difficile pour les délégués du SNUDI-FO de porter les revendications dans les instances de l’Education Nationale ! 

Le climat délétère créé par la politique du gouvernement Macron se répand chaque jour un peu plus à tous les niveaux. 

Ainsi, nous ne pouvons plus exposer les positions du syndicat et présenter les revendications de nos mandants sans que l’IA Dasen ne déforme nos propos en cherchant là à nous opposer aux formateurs.

Pourtant nous ne sommes pas opposés à ce que les conseillers pédagogiques conseillent les collègues qui les solliciteraient librement (ce sont d’ailleurs leurs missions premières) mais nous sommes opposés à « l’évaluation PPCR » qui s’inscrit dans des pratiques que nous avons vu apparaître avec la mastérisation.

Il est vrai que certains ne veulent plus que l’on parle de PPCR et des conséquences de cet accord entre le gouvernement et certains syndicats sur notre statut, nos conditions de travail, …. Malgré tout, lors du conseil de formation du jeudi 22 novembre, nous avons porté à chaque fois les revendications du syndicat; voici un bref CR reprenant les points les plus importants

  • Pour les PES et après un échange avec plusieurs d’entre eux, nous avons fait remonter le manque de prise avec la réalité du terrain, l’absence de cours concrets sur l’organisation spatiale d’une classe, la gestion d’une classe et des éléments compliqués, et surtout, l’absence totale de cours sur les différents types de handicaps que l’on peut rencontrer en classe, physiques comme cognitifs. 

Nous avons aussi signalé que les PES n’avaient pas eu leurs identifiants pour les animations pédagogiques en même temps que tout le monde, et qu’ils ne pouvaient donc choisir que ce qu’il restait.

  • Nous sommes intervenus sur le nombre de visites des conseillers pédagogiques pour les T1, T2, et notamment s’il y a une règle départementale. Nous avons demandé ce que devenaient les rapports de visites.

Réponse sur ce point de l’IA-Dasen : il ne s’agit que de documents de travail non conservés qui sont remis en mains propres aux intéressés, les traces numériques sont totalement effacées.

Commentaire : Donc cela signifie qu’ils ne sont pas gardés dans les documents de la circonscription ce qui serait totalement illégal puisqu’il n’y a qu’un dossier professionnel qui se trouve au SAGIPE et qu’il n’est pas prévu que les CR des visites/conseils soient placés dans ce dossier.

Précisons quand même que des pratique non réglementaires (demandes « d’écrits réflexifs » c’est à dire travail supplémentaire pour nos jeunes collègues ) ont lieu dans au moins une circonscription; nous y reviendrons

  • Nous sommes intervenus aussi sur les vidéos parfois prises en classe lors de visites des T1 et T2 ou lors des visites « d’accompagnement » des enseignants de CP et CE1 en REP+ en rappelant à l’IA-DASEN qu’il avait dit lors de la précédente réunion du conseil de formation qu’il serait précisé que ces prises de vidéos n’étaient pas obligatoire et que le refus de s’y soumettre n’entraînerait aucune conséquence.

Réponse sur ce point de l’IA-Dasen : après nous avoir accusé de nous en prendre aux conseiller pédagogiques et avoir déclaré que nous ne comprenions rien à  » l’école de la confiance » (sic) il a fini par déclarer qu’il y aurait un « protocole » pour tout ce qui est prise de vidéo.

Commentaire Nous savons que cette pratique à cours pour les T1 et T2 ou lors des visites « d’accompagnement » des enseignants de CP et CE1 en REP+. Sans nous satisfaire de cette promesse de « protocole », nous invitons les collègues qui seraient concernés et en particulier les jeunes collègues à nous contacter pour toute question.

  • Concernant les animations pédagogiques, nous sommes revenus sur le manque chronique de places qui fait que chaque année les inscriptions aux animations pédagogiques tournent à la mauvaise farce et qui a abouti au fisaco du 14 novembre (cf. nos mels précédents en particulier celui revenant sur l’audience que l’IA-Dasen nous a accordée en urgence le 21 novembre).

Nous avons demandé que les collègues puissent avoir un pause comme cela est de tradition.

Commentaire : En effet, nous avons pris connaissance de remarques vexatoires de certains IEN refusant à des collègues femmes d’aller aux toilettes en prenant leur sac ou refusant de faire une pause alors que la réunion dure 3 heures . De qui se moque-t-on ? C’est inacceptable et nous ne l’accepterons pas. Vu la façon dont nos remarques ont été accueillies nous saisissons le CHSCT départemental de ce dossier et alertons le CHSCT Académique.

  • Concernant le CAPPEI, nous avons expliqué que l’année dernière, cela a été une année d’une grande souffrance pour les tous les participants, qui s’est soldé en outre par un taux d’échec impressionnant.  Nous sommes revenus sur les exigences peu claires, changeantes, les dossiers mal expliqués, voire pas expliqués du tout, à rendre, l’organisation qui laissait à désirer et autre.

Réponse sur ce point de l’IA-Dasen : ils en étaient bien conscients et eux aussi avait un peu subi la mise en place d’une maquette peu claire et dont les consignes arrivaient tardivement et au compte gouttes. Il a assuré que cette année, les choses seraient différentes. Dont acte.

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