Jeudi 21 septembre 2021
Alors que la situation est intenable dans de plus en plus d’établissements scolaires en raison de l’inclusion scolaire systématique (notre syndicat est fortement sollicité pour des situations mettant en danger les élèves et les personnels), le Président Macron a annoncé la mise en place de l’Acte 2 de l’Ecole Inclusive lors de la Conférence National Handicap du 26 avril 2023 : fermeture des établissements médico-sociaux qui seraient dissous dans les établissements scolaires, remise en cause du nombre d’AESH qui serait trop élevé, culpabilisation des enseignants qui devraient être formés, transformation des PIAL en Pôles d’Accompagnement à la Scolarisation fusion des missions des AESH et AED, …
Pendant ce temps, plus de 1200 élèves attendent une place en IME ou ITEP (ou SESSAD IME ou ITEP)… De nombreux élèves attendent une place en structures ULIS et SEGPA. Encore une fois, comment accepter, par exemple, en cette rentrée 2023, la suppression de 8 places dans les ITEP de Tours ?
Nous n’accepterons aucune culpabilisation des personnels alors que l’on assiste au démantèlement de la protection à l’enfance et de tout le secteur médico-social. Comment accepter qu’en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, 45 % des établissements décrivent des délais d’accès à l’ambulatoire compris entre 5 mois et un an ?
Nous dénonçons la transformation de l’offre des ESMS. Comment accepter le glissement des places en ESMS vers le suivi en ambulatoire dans les SESSAD (et de surcroit sans moyens humains thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques supplémentaires) ?
A l’occasion de ce GT, nous réaffirmons le refus de protocoles en tous genres qui servent à dédouaner l’administration de sa responsabilité. Pour faire remonter les conséquences de l’inclusion systématique sur la santé, les conditions de travail et la sécurité des personnels, nous continuerons à inviter les collègues à se saisir des registres santé et sécurité au travail (RSST).
Par ailleurs, la FNEC FP-FO a, à de multiples reprises, sollicité l’attention des Ministres successifs sur les conséquences catastrophiques des mesures gouvernementales découlant de la loi de 2005 sur le handicap :
A l’opposé des décisions du président Macron, et sur le sujet des élèves manifestant un comportement perturbateur, nous réaffirmons nos revendications :
– la création à hauteur des besoins de postes d’enseignants et de structures spécialisés : RASED, Médecins et infirmiers scolaires, Psy EN, SEGPA et ULIS
– une réelle formation d’enseignants spécialisés qui garantisse la prise en charge des élèves
– des départs en formation à hauteur des besoins pour tous les personnels qui le souhaitent
– un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH et leur recrutement à hauteur des besoins
– le maintien et création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
– retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive