Mesdames, Messieurs,
Aujourd’hui a lieu l’opération de communication du Ministère concernant le harcèlement à l’école.
Derrière les opérations de com, que trouve-t-on précisément ?
Combien de créations de postes d’assistantes sociales ? Combien de postes de psy EN n’ont pas été
pourvus au concours cette année, postes non occupés en raison de la création de ce corps en lieu et place des psychologues scolaires ?
Le Ministre et le Gouvernement n’ont que faire de la santé des élèves.
A l’image de l’Ecole dite Inclusive qui maltraite des élèves et des personnels au nom d’économies budgétaires imposant des listes d’attente dans les établissements médico-sociaux d’enfants, dans notre
département, le choix a été fait de fermer les Centre Médico Sociaux dans les circonscriptions en cette
rentrée dans le cadre de la liquidation de la médecine scolaire et de la disparition des visite scolaires
obligatoires. Nous demandons le retour des CMS dans les circonscriptions !
Nous déposerons l’avis suivant : « Nous demandons le maintien et développement de tous les CMS
dans les circonscriptions pour la mise en place d’une réelle médecine scolaire ».
Monsieur l’Inspecteur d’Académie, lors du CTSD du 20 octobre, nous avons rappelé notre opposition aux concertations « L’Ecole, Faisons-la ensemble » expliquant qu’il s’agissait de la généralisation de l’expérimentation marseillaise, expérimentation qui a un impact statutaire puisque les postes des écoles concernées se retrouvent profilés avec un recrutement en présence des directeurs d’école, ceci s’articulant à la loi Rilhac. Il s’agit d’une véritable offensive contre l’école de la République à laquelle le Président Macron oppose une école territorialisée de projets locaux induisant une menace imminente contre notre statut de fonctionnaire d’Etat.
Vous avez nié le lien entre l’expérimentation marseillaise et ces concertations ainsi que tout impact
statutaire.
Or, le 27 octobre, vous avez adressé un courrier à tous les Maires du département citant en référence le
discours du Président Macron à Marseille le 25 août.
Pour rappel, lors de ce discours, il y exposait son projet : « Ce que je veux que nous puissions faire, à la lumière de ce que nous avons tenté, commencé et que nous sommes en train de réussir, je le dis avec beaucoup d’humilité et de reconnaissance pour celles et ceux qui en sont les acteurs à Marseille, c’est une méthode nouvelle qui part du bas«
ce travail doit permettre à toute la communauté éducative de bâtir un projet au niveau de l’établissement et après peut-être d’en avoir, de manière plus large, au niveau de ce qui est un bassin de vie, autour des
directrices et directeurs d’établissement, avec les enseignants, avec aussi les parents d’élèves, avec les partenaires associatifs qui sont en charge du périscolaire, avec évidemment nos élus locaux qui vont jouer
un rôle essentiel dans cette aventure, au sens noble du terme, pour bâtir leurs projets au plus près des
besoins de leurs élèves. Ce qui veut dire, donner plus d’autonomie aux établissements dans leur
organisation, dans les recrutements.
Par ailleurs, vous nous avez aussi répondu que la participation des élus et parents à ces concertations
n’étaient en rien obligatoires.
Or dans votre courrier, vous précisez : « la démarche se doit d’associer l’ensemble des partenaires,
notamment les collectivités territoriales compétentes et les familles. »
Enfin, vous expliquez que ce sont les directeurs d’école qui sont « à l’initiative » de ces concertations.
Vos propos qui étaient censés rassurer la profession, cachant la réalité, confirment bien nos inquiétudes. Il
s’agit bel et bien de la généralisation de l’expérimentation marseillaise, ce qui constitue une attaque sans
précédent contre l’école de la République et notre statut.
Vous confirmez le caractère non obligatoire de ces concertations ; la FNEC FP-FO sera vigilante quant aux
éventuelles pressions qui pourraient être exercées sur les personnels et notamment les directeurs d’école.
Nous avons également été informés d’une volonté de fusionner les RPI dans le canton de Montrésor dans
le cadre d’un projet local école / élus / parents qui permettrait d’obtenir des financements notamment
d’entreprises ! … 2 millions d’euros seraient déjà sur la table …
Pour la FNEC FP-FO, oui les écoles et les établissements ont besoin de moyens pour fonctionner !
Mais en aucun cas, nous n’accepterons de tels projets remettant en cause le statut et également
des postes à moyen terme, comme cela a été le cas dans le cadre des chartes de ruralité.
A l’école territorialisée, la FNEC FP-FO opposera et défendra toujours l’Ecole de la République.
Le gouvernement programme encore 2100 suppressions de postes dans l’Education dans le prochain
budget, adopté sans aucune discussion, par un 4e 49 trois à l’assemblée.
2100 suppressions de plus, alors qu’il manque encore ce 9 novembre, des professeurs, des personnels
dans les collèges et les lycées.
Au lycée Vinci d’Amboise, les élèves de STMG seront restés 7 semaines sans cours d’économie gestion,
matière qui compte pour 8H par semaine et au baccalauréat .
Au lycée Vaucanson, une infirmière vient d’être nommée, mais l’internat ne sera pas couvert.
Au collège de Bléré, une remplaçante en anglais vient d’arriver à la rentrée de novembre..
Les lycéens manifestent pour leurs droits aux études, parce qu’ils veulent un avenir, nous les soutenons.
Concernant l’enseignement professionnel sous statut scolaire, public et laïque, il représente une
conquête sociale importante : ainsi de nombreux jeunes obtiennent en lycée professionnel, en SEGPA, en
EREA un diplôme national reconnu par les conventions collectives et les statuts.
Or, le Président de la République vient de lancer une nouvelle réforme de la voie professionnelle visant à
redonner aux patrons la main sur les formations et sur l’existence des diplômes. Aucune des mesures
annoncées par M. Macron ne va dans le sens de l’intérêt des élèves, comme des professeurs.
Tout au contraire, ce projet menace très gravement l’avenir des jeunes de la voie professionnelle!
Le gouvernement veut la disparition de la formation professionnelle sous statut scolaire !
Nos élèves n’ont pas besoin de plus d’entreprise mais de plus d’école, plus de culture, plus de
connaissances…Nous voulons le retrait de cette réforme.
C’est pourquoi samedi 19 novembre, notre fédération organise un rassemblement national devant
le Ministère pour obtenir l’abandon de cette réforme inacceptable !