Mercredi 2 septembre s’est tenu le CTSD pour la distribution des derniers moyens pour l’année 2020.
Julien Giraudier, Florence Riquelme et Baptiste Duc y siégeaient pour représenter la FNEC FP FO.
Plan de formation : Seul le Snudi FO s’oppose aux projets de Blanquer !
Comme l’imposent les textes, nous avons exigé la présentation du plan de formation 2020-2021 lors de ce CTSD, et sa mise au vote.
Encore une fois, aucune surprise ni évolution : les 18h d’animations pédagogiques ne concerneront que les mathématiques et le français (avec une touche d’interdisciplinarité) et seront imposées aux collègues sans aucune possibilité d’en choisir ni le contenu, ni le lieu, ni le moment.
Tous les autres domaines, toutes les autres formations (Ecole & Cinéma, la Main à la Pâte etc…) devront être effectués EN DEHORS des 108h, autrement sur LE TEMPS LIBRE de chaque enseignant !
Nous dénonçons encore une fois ce scandale et continuerons à exiger que soit rendue aux collègues la possibilité de choisir leurs formations sans contraintes.
Mais le plus inquiétant reste la mise en place du plan « Français Math » et de ses fameuses « constellations ». 64 enseignants (32 en math, 32 en français) seront choisis arbitrairement par les IEN dans chaque circonscription, y compris des collègues T1 ou T2 arrivant dans le métier, et feront l’objet d’une formation de 9h mais aussi d’un suivi en classe par les Conseillers Pédagogiques.
Seul le SNUDI-FO avait alerté la profession sur ce projet dès l’année dernière.
Cet accompagnement imposé découle directement de PPCR, que nous avons refusé de signer et dont nous demandons l’abrogation depuis !
En s’appuyant sur les possibilités de ce texte, le ministère transforme les enseignants en stagiaires à vie, les infantilisant et leur ôtant toute possibilité de définir leurs besoins en matière de formation.
Le SNUDI-FO refuse cet état de fait et continuera à défendre les intérêts des personnels et leurs droits à une formation de qualité, choisie et non subie !
Résultat du vote du plan de formation :
- Pour : –
- Abstention : FSU (5 voix), Se-Unsa (1 voix)
- Contre : SNUDI-FO (3 voix)
(CGT absente)
Des ouvertures, insuffisantes !
Le SNUDI-FO a défendu tous les dossiers qui lui avaient été confiés par les écoles souhaitant une ouverture.
L’IA DASEN a indiqué disposer de seulement quatre moyens pour cette rentrée 2020, qu’il a distribués de la façon suivante :
- Ouverture d’une classe à Tours St Exupéry
- Ouverture d’une classe provisoirement à Tours Bernard Pasteur (les effectifs seront réévalués début 2021 pour la conserver ou non pour la rentrée de la même année).
- Ouverture d’un poste provisoire pour l’année à Vouvray.
- Création d’un poste de Brigade supplémentaire à titre provisoire.
Nous sommes revenus notamment sur la situation de Tours en général, et l’absence de carte scolaire qui complique énormément le travail des directeurs et les laisse dans des situations délicates.
L’IA DASEN nous a affirmé travailler pour développer cette carte scolaire avec le concours de la Mairie, mais cette dernière se décharge entièrement sur les directeurs, évitant de prendre ses responsabilités.
Au final, chacun se renvoyant la balle, ce sont les directeurs, encore une fois, qui assurent le fonctionnement des écoles et l’accueil des familles.
Ces quatre ouvertures ne suffisent pas à faire retomber la pression sur l’ensemble de Tours, ni dans le département en général.
Le SNUDI-FO exige la création de tous les postes nécessaires pour réduire les effectifs à 25.
Résultat du vote de la carte scolaire :
- Pour : –
- Abstention : FSU (5 voix), Se-Unsa (1 voix)
- Contre : Snudi FO (3 voix)
Quant aux moyens de remplacements, le renforcement d’une Brigade paraît bien dérisoire face aux besoins, d’autant plus dans la situation actuelle …
Nous resterons attentifs à la situation et vous demandons de nous faire remonter toute situation problématique liée aux remplacements.
Des protections peinant à masquer le manque d’investissement et de préparation du ministère !
Nous avons profité de ce CTSD pour interpeller l’IA DASEN à propos des masques distribués aux collègues du département suite aux commentaires de ces derniers : quantités insuffisantes, protection dérisoire, inquiétude des personnels « anciennement » vulnérables…
Nous avons demandé à ce que des mesures de protection soient rapidement prises pour les enseignants qui figuraient lors de la dernière période sur la liste des personnels vulnérable.
L’IA DASEN nous a assuré travailler sur la question à l’aide des différentes circonscriptions.
Nous avons souligné la possibilité pour les collègues à risque de demander une ASA.
L’IA-DASEN renvoie toutes ces questions au CHSCT Académique à venir, laissant ces collègues dans l’inquiétude …
Déclaration de la FNEC-FP FO lors du CTSD du 2 septembre 2020
Monsieur l’Inspecteur d’Académie,
Vous convoquez ce premier CTSD de la rentrée 2020 un mercredi après-midi et ce malgré notre demande de déplacer cette instance afin qu’elle n’empiète pas sur les obligations de nos délégués qu’elles soient familiales ou autres. Nous regrettons que notre demande soit restée sans réponse et espérons avoir été entendus pour les prochaines instances.
Nous dénonçons les conditions de rentrée déplorables de cette année 2020.
Où sont les tests ? Où sont les masques?
Et quand nous disons « masques », nous parlons des seuls reconnus par le code du travail comme étant des moyens de protection : des masques FFP2 qui sont indispensables pour les personnels vulnérables!
Le « protocole » bricolé par le ministère à la fin des vacances ne saurait se substituer aux exigences du Code du Travail, et ne peut, en aucun cas, faire peser une quelconque responsabilité sur les épaules des enseignants.
La FNEC-FP FO exige que l’Etat garantisse la sécurité de ses agents, et respecte ses obligations en tant qu’employeur, tant en terme de protection que de médecine de prévention !
Conditions déplorables également en raison du chaos engendré par la loi de Transformation de la Fonction Publique, prolongement de PPCR, qui a abouti au fait qu’au 20 juillet, de nombreux collègues attendaient encore les résultats du mouvement, qu’au 31 août, de nombreux collègues restaient dans l’attente de leur affectation et de nombreux postes n’étaient pas pourvus !
Conditions déplorables également avec la dégradation des conditions de travail de nombreux collègues avec la réforme de la formation continue et la mise en place de constellations et de suivis de plusieurs centaines de collègues dans le département !
Nous nous opposons à cet accompagnement obligatoire qui découle de PPCR que nous nous félicitons encore une fois de ne pas avoir cautionné avec la CGT et Sud.
Nous sommes restés dans l’attente d’un CTSD ayant pour ordre du jour le plan de formation continue en juillet. Celui-ci n’ayant été réuni, nous vous demandons encore une fois sa présentation à ce CTSD pour avis.
Quant aux promesses faites aux directeurs, nous dénonçons là encore un véritable miroir aux alouettes !
La loi Rilhac, passée contre l’avis de la profession et sans aucun soutien des principaux syndicats, a ouvert une brèche dans laquelle le Ministre Blanquer s’empresse de s’engouffrer en publiant une circulaire allant à l’encontre de tout ce que réclament les personnels !
- Les directeurs ne veulent pas d’une « délégation de compétences de l’autorité académique » !
- Les directeurs ne veulent pas que le Conseil d’Ecole, avec tous les enjeux de pouvoir qui s’y jouent, décide de la politique éducative !
- Les directeurs ne veulent pas de « décharges complémentaires liées à des circonstances particulières », décidé localement par les DASEN !
- Les directeurs ne veulent pas d’une « prime » de 37€50 par mois pour le travail colossal qu’ils ont abattu, et qu’ils vont abattre encore une fois cette année avec la crise Covid-19 !
- Les directeurs ne veulent pas de services civiques ou apprentis stagiaires pour le réaliser le travail d’un ou une employé(e) de vie scolaire !
Le SNUDI FO, fort de son mandat et des exigences des personnels qu’il représente, revendique :
- L’amélioration des quotités de décharge de direction, y compris pour les petites écoles
- Une réelle augmentation indiciaire : 100 points d’indice pour tous
- Une aide administrative statutaire et gérée par l’Education Nationale dans chaque école
- Un allègement des tâches pour tous les directeurs.