Direction d’école : une opération d’enfumage !

Pour le SNUDI-FO, il est clair que c’est une opération d’enfumage, dans laquelle les directeurs n’ont rien à gagner, visant à étouffer la colère qui s’est exprimée suite au suicide de Christine Renon. Mais c’est aussi et surtout une opération destinée déboucher sur la promotion du statut de directeur et des EPEP (ou autres types de regroupement d’écoles) !

Un véritable dispositif est donc en place pour imposer aux directeurs le cadre du questionnaire et des réunions avec leurs IEN, cadre qui permettrait au ministère, utilisant les questions très ouvertes du questionnaire, de déboucher sur des propositions de statut de directeur.
Par ailleurs ce dispositif permet également de détourner les directeurs de la question de la grève à partir du 5 décembre pour le retrait de la réforme Macron des retraites.

A l’opposé de ces considérants, certains directeurs sont exaspérés par ce questionnaire et ces réunions.

Voici par exemple ce qu’écrivent des directeurs :

« Monsieur l’Inspecteur,

Je viens de prendre connaissance du courriel que vous nous avez envoyé suite à la demande que M. le Ministre vous fait.

Ainsi, en réponse à leur surcharge de travail, le ministre propose aux directrices/directeurs d’école de remplir un questionnaire de plus ainsi qu’un temps de réunion supplémentaire ? Mais enfin, est-ce possible ?

Suis-je la seule à me sentir atteinte dans ma dignité par cette demande ?

A quoi ont servi ces temps de réunion ou encore les différentes audiences que M. Le Ministre a accordées aux représentations syndicales ?

Qui, dans la profession, ignore aujourd’hui les besoins et les difficultés exprimées par les directeurs d’école ? M. Blanquer ?

Je ne crois pas.

D’autre part, cette consultation va-t-elle être aussi porteuse d’améliorations/de changements pour les directrices-directeurs d’école que le grand débat national l’a été pour les Français ?

Non, vraiment, cette requête (en laquelle je ne crois pas) me laisse pantoise. Par conséquent, je ne répondrai pas au questionnaire en ligne et ne participerai pas au temps d’échanges.

Respectueusement »

Elle ajoute, à notre intention:

« Lorsque j’ai ouvert ce mail j’ai cru à une blague. Mais non, on peut se déplacer à X ou à Y jusqu’à 20h le soir après notre journée pour faire part de nos conditions de travail.

N’y a t-il pas assez d’animations pédagogiques où il serait possible de réunir les directeurs ou nous remplacer sur notre temps de travail?

J‘ai vraiment eu l’impression qu’on se moquait de nous et que nous ne sommes pas pris au sérieux. Pour ma part je suis allée hier à une animation qui ne m’a rien appris et j’ai passé l’après-midi à faire de la comptabilité. Donc peu de temps pour me reposer hier.
Je ne ferai donc pas de temps supplémentaire pour participer à ce genre de débat qui de toute façon ne mènera à rien. « 

Ca suffit ! Il faut que tout cela cesse ! Tous en grève à partir du 5 décembre et jusqu’à satisfaction !

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